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C’est lui-même qui, tout à l’heure, nous a suggéré les points principaux des réformes urgentes.

— Il vous a fait un discours ?

— Ma foi ! non. C’est quelque chose de tout à fait extraordinaire. Jamais je n’ai vu ni rêvé rien de pareil. En fait, je ne me rappelle pas qu’il ait eu besoin, une seule fois, d’ajouter des arguments à ses propositions. Et notre adhésion a été unanime !

— Et le peuple, comprendra-t-il de la même façon ?

— Je le crois ! Il faudra, seulement, que nous nous mettions en garde contre une réaction possible. On dit, de toutes parts, que les catholiques vont être en danger. Nous avons lu, tout à l’heure, les épreuves d’un article de l’Ère qui doit paraître ce matin : ce journal propose des mesures à prendre pour protéger les catholiques.

Mabel sourit.

— Quelle étrange ironie ! dit-elle.

— Certes, reprit-il, il faut que les catholiques continuent à avoir, comme les autres hommes, le libre droit d’exister. Jusqu’à quel point ils peuvent continuer d’avoir le droit de participer au gouvernement, c’est une autre affaire : c’est de quoi nous allons avoir à nous occuper, je pense, la semaine prochaine.

— Parle-moi encore de Lui !

— Ma chérie, que veux-tu que je t’en dise ? Nous ne savons toujours rien, si ce n’est qu’il est, à l’heure présente, la force suprême du monde. La France, depuis son apparition, a