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Il secoua la tête.

— Je ne puis songer à rien d’autre qu’à l’œuvre qu’il me va falloir accomplir ! répondit-il. C’est toi qui décideras : je laisse la chose entre tes mains… Mais, écoute, Mabel : te rappelles-tu ce que je t’ai dit, au sujet de ce prêtre ?

— Sa ressemblance avec Lui ?

— Oui ! que penses-tu de cela ?

Elle sourit.

— Je n’en pense rien du tout ! Pourquoi ces deux hommes ne se ressembleraient-ils pas ?

Olivier prit un biscuit, sur la table, l’avala, et se leva.

— En tout cas, la coïncidence est curieuse ! dit-il. Et maintenant, ma chérie, adieu !

III

— Oh ! mère, dit Mabel, agenouillée auprès du lit : ne pouvez-vous pas comprendre ce qui s’est passé ?

Plusieurs fois, déjà, elle avait essayé d’expliquer à la vieille dame le changement extraordinaire qui s’était accompli dans le monde : mais vainement. Il lui avait semblé que son devoir était de le lui expliquer, et qu’il était impossible que la mère de son Olivier s’anéantît sans avoir conscience de l’état nouveau où elle laissait le monde. C’était comme si une chrétienne se fût