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créait sa vue ; et l’objet allait, allait, les ailes déployées, à une hauteur d’environ dix mètres au-dessus des têtes.

Lorsque Percy put retrouver sa force de réflexion, — car il avait été, d’abord, absolument ébloui par ce spectacle imprévu, — l’étrange chose blanche s’était encore rapprochée de lui. Et toujours elle se rapprochait, flottant lentement, doucement, comme une mouette au-dessus de la mer. Percy pouvait apercevoir, à présent, tous les détails du vaisseau aérien, la proue ornée, le parapet bas, la tête du pilote ; il distinguait même tous les mouvements des quatre hommes de l’équipage. Et puis, derrière eux, il découvrit et put considérer ce que toute cette foule, et lui-même, aspiraient à voir.

Sur le pont central du vaisseau blanc, se dressait, très haut, un siège drapé de blanc, orné d’insignes maçonniques ; et, sur ce siège, une figure d’homme trônait, seule et immobile. L’homme ne faisait aucun signe, ne semblait pas se rendre compte de la présence du monstrueux troupeau humain accumulé au-dessous de lui. Son vêtement sombre contrastait violemment avec la blancheur qui l’environnait. Il avait un visage pâle, très jeune encore, mais fortement accentué, avec des sourcils noirs très arqués, de grands yeux sombres d’un éclat de glace, des lèvres minces, et des cheveux blancs.

Puis le visage se détourne, le pilote fit un