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De nouveau, Percy eut conscience comme d’une piqûre d’effroi au cœur, sous la mention de ce nom.

— D’après ce que j’ai cru comprendre, nous allons avoir la paix ? dit-il.

La jeune femme se releva, et son mari avec elle.

— Oui, dit-elle, d’un ton où le prêtre crut lire une certaine compassion pour lui. Oui, nous allons avoir la paix, enfin la paix ! Et maintenant, retournez à Londres, père Franklin, et tenez vos yeux ouverts ! Peut-être le verrez-vous lui-même, ce sauveur du monde ; mais à coup sûr vous verrez bien des choses intéressantes. Et alors, peut-être, vous comprendrez pourquoi nous vous avons traité ainsi, pourquoi nous n’avons plus peur de vous, pourquoi nous consentons à laisser notre mère faire tout ce qu’elle veut ! Oui, vous comprendrez cela, père Franklin, demain, sinon aujourd’hui !

— Mabel ! s’écria son mari.

La jeune femme lui posa, joyeusement, une main sur la bouche.

— Pourquoi ne lui dirais-je pas ce que je pense, Olivier, mon chéri ? Qu’il aille, et qu’il voie par lui-même ! Bonne nuit, père Franklin !

Arrivé à la porte de la maison, Percy se retourna un instant ; et il les revit, le mari et la femme, debout dans la douce lumière, comme transfigurés. Mabel tenait, à présent, un de ses bras autour du cou d’Olivier ; et elle était là, droite et rayonnante, et, même sur le visage de