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dans la voix et un tressaillement de tout son corps.

— Oui, je suis prêtre ! dit Percy, fort embarrassé de cette situation imprévue.

— Et vous êtes venu dans ma maison ? cria Olivier. Et vous êtes resté ici toute la soirée ?

Mabel, de nouveau, s’avança vers son mari, et lui prit la main.

— Olivier, lui dit-elle, il ne faut pas qu’il y ait de scène ici ! Notre pauvre chère mère est malade, ne l’oublie pas ! Ne voudriez-vous point descendre au salon, monsieur ?

Percy fit un pas vers la porte, mais, avant de sortir, il se retourna et éleva la main.

— Que Dieu vous bénisse, ma fille ! dit-il simplement, s’adressant à la pauvre figure ridée qui, dans le lit, murmurait quelque chose.

Puis il sortit, et attendit dans le corridor.

Il entendait, dans la chambre, un échange rapide de paroles, où il distinguait surtout l’accent, plein de compassion, de la voix de la jeune femme. Mais bientôt Olivier le rejoignit, toujours pâle et frémissant ; et, après lui avoir fait un geste silencieux, il le précéda dans l’escalier.

Toute cette affaire apparaissait à Percy comme un rêve ; sa seule impression nette était la satisfaction d’avoir pu terminer sa tâche, auprès de la malade, avant la catastrophe.

Dans le salon, après avoir pressé le bouton de la lumière, Olivier fit signe au prêtre de