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direz qu’elle vous attend ; on vous conduira tout de suite dans sa chambre. Il tira un carnet, y écrivit l’adresse, déchira la feuille et la tendit au prêtre.

— Je vous demanderai, monsieur, d’avoir la bonté de détruire ce papier, après avoir recopié l’adresse ! C’est que… j’aimerais bien à ne point perdre ma place, autant que possible ! Percy resta debout un moment, roulant la feuille sur un de ses doigts.

— Pourquoi n’êtes-vous point catholique vous-même ? demanda-t-il.

L’étranger fit un signe de tête vague ; puis il prit son chapeau, et se dirigea vers la porte.

Percy passa le reste de l’après-midi dans un état de grande agitation.

Pendant les deux derniers mois, bien peu de choses étaient arrivées qui eussent de quoi l’encourager. Il avait eu à enregistrer une dizaine d’abjurations importantes, que ne compensait plus aucune conversion, Sans nul doute possible, désormais, le flot montait, de plus en plus haut, contre l’Église. La folle aventure de Trafalgar Square, aussi, l’autre semaine, avait fait un mal incalculable ; plus que jamais les journaux criaient, et tout le monde répétait, que les actes publics de l’Église démentaient sa foi au surnaturel. « Grattez un catholique, et vous trouverez un assassin ! » avait été le texte d’un grand article du Nouveau Peuple ; et Percy, lui-même, était à la fois stupéfait et indigné de la folie d’un