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le maître de la terre

raient se trouver là ; tandis que, cette nuit, je sais qu’ils seront absents.

Ceci prenait une allure plutôt suspecte ; et Percy songea que bien des complots fâcheux avaient eu des débuts analogues. Mais il ne se crut pas en droit de refuser.

— Pourquoi n’envoie-t-elle pas chercher le prêtre de sa paroisse ? demanda-t-il.

— C’est qu’elle ne le connaît pas, et ne sait pas où le trouver ! Vous, monsieur, elle vous a vu, une fois, dans la cathédrale, et vous lui avez dit votre nom. Ne vous souvenez-vous point ? Une vieille dame ?…

En effet, Percy avait un vague souvenir d’une rencontre de ce genre, il y avait un mois ou deux : il le dit à son visiteur.

— Alors, monsieur, vous allez venir, n’est-ce pas ?

— Il faut d’abord que j’en cause avec le curé de Croydon, dit le prêtre. S’il me donne l’autorisation…

— Mais, s’il vous plaît, monsieur, il ne faut pas que le curé connaisse son nom ! Vous ne le lui direz pas ?

— Son nom ? Mais moi-même ne le sais pas encore ! répliqua Percy, en souriant de nouveau.

L’étranger eut un mouvement brusque, sur sa chaise, et son visage exprima tout l’effort d’une lutte intérieure.

— Eh ! bien, monsieur, je vais d’abord vous dire ceci : le fils de cette vieille dame est mon