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l’avènement

Le visiteur semblait étrangement mal à l’aise : son visage pâle reluisait de sueur, et une inquiétude profonde se lisait dans ses yeux.

— Mais, sans doute, je viendrai ! dit Percy, en souriant.

— Oui, monsieur, mais c’est que vous ne savez pas quelle est cette personne ! Cela ferait un gros tapage, monsieur, si la chose était connue. Il ne faut pas qu’on en sache rien ! Pouvez-vous me promettre cela encore ?

— Il m’est impossible de vous faire une promesse de cette sorte, répondit doucement le prêtre, jusqu’au moment où je saurai au juste de quoi il s’agit.

— En tout cas, monsieur, reprit l’étranger, vous ne direz rien avant d’avoir vu cette personne ! Pouvez-vous me promettre cela ?

— Oh ! certainement ! dit le prêtre.

— Quant à moi, il vaut mieux que vous ignoriez mon nom ! Oui, cela vaut mieux pour vous et pour moi ! et puis, voyez-vous, monsieur, cette dame est malade ; il faudra que vous veniez dès aujourd’hui, s’il vous plaît, mais pas avant le soir. Vingt-deux heures, est-ce un moment qui vous convienne ?

— Et où est-ce ? demanda Percy.

— C’est… c’est auprès de la station de Croydon. Je vais vous écrire l’adresse, tout de suite. Et vous me promettez de ne pas venir avant vingt-deux heures, monsieur ?

— Pourquoi pas tout de suite ?

— Parce que… parce que les autres pour-