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foule de petits compartiments, de telle sorte qu’un accroc ici ou là n’a, pratiquement, aucune importance. Et lorsque le navire est au repos, comme maintenant, tous ces tubes ne contiennent que de l’air : mais lorsque l’on s’apprête au départ, une pompe introduit dans ces tubes, du réservoir qui se trouve placé au-dessous, le gaz le plus volatil que l’on connaisse, communément appelé l’aéroline. On introduit ce gaz jusqu’à ce que la pesanteur spécifique de l’ensemble du vaisseau se trouve aussi rapprochée que possible de la pesanteur spécifique de l’air. Comprenez-vous ?

— Oui, je crois comprends ; et, en effet, tout cela me paraît assez simple.

— Le reste s’obtient au moyen de roues et de vis, mues par l’électricité. La queue du navire, — vous la verrez dès que l’on sera en marche, — est une invention toute récente. C’est absolument comme la queue d’un oiseau, capable de se tourner en tous sens. En plus, il y a deux ailes, de chaque côté, qui peuvent servir, à l’occasion, de propulseurs, dans les cas où les écrous fonctionneraient mal. Mais le plus souvent ces ailes ne servent qu’à faciliter le balancement et le glissement. Comme vous le voyez, la perspective d’un accident est à peu près impossible, sauf pour ce qui est des collisions. Si l’un ou l’autre des appareils ne veut pas aller, il y a toujours quelque chose d’autre pour le remplacer.

— De sorte que ce modèle ressemble beaucoup à un oiseau ?