Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/183

Cette page n’a pas encore été corrigée

CHAPITRE VIII

— Ainsi vous retournez en Angleterre ? demanda le P. Adrien à monsignor Masterman.

Tous les deux étaient assis, en compagnie du P. Jervis, dans le parloir du couvent français de Bénédictins où demeurait le jeune moine anglais.

— Oui, nous partons dès demain soir, répondit monsignor. Je me sens beaucoup mieux, et il faut que je reprenne mon travail. Mais vous-même ?

— Moi, répondit tranquillement le P. Adrien, je vais rester ici pour achever la révision de mon livre.

L’homme qui avait perdu sa mémoire n’avait pas cessé d’emmagasiner des impressions décisives, pendant les trois jours passés. Il y avait eu d’abord le cas de la jeune fille allemande. Elle avait été examinée par les mêmes médecins qui avaient signé une attestation détaillée de son état, quelques heures avant sa guérison ; et le résultat du nouvel examen avait été aussitôt transmis par le télégraphe à tout l’univers civilisé. La fracture se trouvait complètement réparée ; et bien que la jeune fille se sentît encore un peu faible, après sa