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Dans une grande bibliothèque installée sur la place, monsignor Masterman, toujours guidé par le P. Adrien, avait passé une couple d’heures de l’après-midi à prendre connaissance des rapports et documents photographiques les plus saisissants des annales de Lourdes ; et sa surprise n’était pas petite à constater que, même avant la fin du dix-neuvième siècle, nombre de cures s’étaient produites, pour lesquelles les savants modernes né pouvaient trouver aucune explication naturelle.

Dix minutes auparavant, il venait de prendre sa place dans la procession du Saint-Sacrement, en gardant encore dans l’oreille les derniers mots du moine :

— C’est pendant la procession surtout, lui avait dit le P. Adrien, que le travail s’accomplit. Nous-mêmes, dès que sonne l’angelus, nous abandonnons toute connaissance réfléchie pour nous livrer entièrement à la foi.

Et maintenant la procession s’était mise en marche, et déjà monsignor avait l’impression qu’il commençait à comprendre. Sa compréhension atteignit son point dominant au moment où le prélat, parmi le groupe dont il faisait partie, parvint à l’entrée du grand escalier, vis-à-vis du Saint-Sacrement. Il s’était arrêté là, pour attendre le passage du dais ; et aussitôt son cœur s’était soulevé eu lui si fortement qu’il avait eu beaucoup de peine à retenir un cri.

À ses pieds, mais vue maintenant de l’extrémité