Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/148

Cette page n’a pas encore été corrigée

mença l’évêque, quelques minutes plus tard, en se montrant sur le seuil avec le P. Jervis.

— Vous êtes bien aimable, monseigneur ! répondit Masterman, tout en se redressant après avoir baisé l’anneau de son visiteur.

Lorsque l’évêque se fut assis, monsignor l’examina attentivement, mais sans rien découvrir en lui d’exceptionnel. Cet évêque de Sébaste semblait un prélat caractéristique, gros, rouge, familier et souriant, avec des yeux lumineux et une bouche bien découpée. Il était vêtu de sa robe de cérémonie, mais sans aucune trace de solennité dans toutes ses manières.

— Je suis venu voir si vous désiriez assister à la réception de ce soir, dit-il. Si vous y consentez, nous pourrons partir ensemble. Mais, en ce cas, il est déjà plus que temps.

— Nous n’avons pas entendu parler de cette réception.

— Oh ! c’est une soirée toute improvisée. Le Saint-Père, d’ailleurs, n’y apparaîtra sans doute pas, sauf peut-être pour quelques instants.

— Mais c’est bien au Vatican ?

— Oui, naturellement. Il y aura une foule énorme, cela va de soi. Mon prince, lui, est déjà dans son lit, le pauvre petit ! Les cérémonies de la journée l’ont épuisé. Et moi, après l’avoir quitté, j’ai pensé que, si vous vouliez m’accompagner, cela nous divertirait de passer une demi-heure au Vatican.