Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/131

Cette page n’a pas encore été corrigée

Monsignor se tourna vers le serviteur :

— Il y a quelque temps déjà que je ne suis point venu à Rome, dit-il, en latin. Cette maison-ci, qu’est-ce que c’est maintenant ?

— Monsignor, c’est le Palais Anglais. L’appartement que va occuper monsignor est celui de S. E. le cardinal Bellairs.

— Et le roi lui-même demeure ici ?

— C’est le palais de Sa Majesté ! répondit l’homme. Le prince Georges est arrivé il y a deux jours. Son Altesse occupe l’appartement d’au-dessous.

Monsignor sourit. Il comprenait maintenant la manière évasive dont le P. Jervis avait accueilli toutes ses questions, touchant leur prochaine demeure à Rome. Évidemment on avait voulu que le malade pût assister de près à toutes les cérémonies.

Une demi-heure après, le P. Jervis arriva.

— Monsignor, dit-il, vous avez le choix. En votre qualité de prélat domestique, vous pouvez ou bien prendre place dans la procession, — voici votre permis ! — ou bien, si vous le préférez, vous pouvez voir la procession des fenêtres du palais.

— Et quel est le programme ?

— À neuf heures, la procession quitte Saint-Pierre pour se rendre au Latran. Là, le Saint-Père chante la messe, en évêque, dans sa propre cathédrale. Puis, vers midi, je suppose, au retour de la procession, Sa Sainteté visite la tombe de saint