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NOTE DU TRADUCTEUR



Les graves événements qui ont suivi l’apparition du second roman « prophétique » de Mgr  Benson, et en particulier la présente guerre avec les suites diverses qui nous semblent dès aujourd’hui devoir en résulter d’une façon presque inévitable, m’ont contraint à modifier, çà et là, quelques menus détails du texte original, qui n’auraient pu manquer d’être pareillement modifiés par l’auteur lui-même si une mort prématurée n’était venue l’enlever, en novembre passé, à l’art et à la pensée catholiques du monde entier. Pour m’en tenir à un seul exemple de ces altérations qui m’ont été rendues nécessaires, il se trouve que Mgr  Benson, dans une sorte de résumé rétrospectif de l’histoire des principales nations européennes antérieure à la date d’environ l’an 1980, où il avait placé l’action de son roman, nous faisait voir la France vaincue par l’Allemagne une fois de plus, — et précisément vers l’année 1915 ; après quoi il nous montrait, comme une conséquence infiniment heureuse de cette nouvelle défaite, l’âme française se réveillant de sa longue torpeur religieuse et morale pour inaugurer, depuis lors, une carrière merveilleusement riche et féconde et glorieuse. Oui, mais comment faire accepter au lecteur de 1910 l’hypothèse de cette défaite de nos armes,