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À MESSIEURS DE L’ACADÉMIE.

sans le secours des paroles, qu’à vous faire observer ces trois Tableaux que vous voyez, selon que je vous les nomme, Richelieu, Séguier, Louis ; quel Rang pour le second, et par conséquent quel Éloge !

Auguste lui-même ne dédaigne point de succéder à Mécénas et de se déclarer en faveur des Muses ; il vous protège ; il vous loge dans son Palais ; il vous approche de sa Personne sacrée, et vous donne lieu de l’examiner à loisir, Vous qui estes comptables à la Postérité des moindres actions de sa vie, s’il y a du plus ou du moins en ce qui est parfait.

J’avouë ma foiblesse et le véritable motif qui m’a fait aspirer à estre de vostre Corps ; je n’ay pû tout seul soutenir plus long-tems l’idée que j’ai conçûë de nostre Monarque ; et me sentant accablé du poids de sa gloire, j’ai pensé combien il me seroit avantageux de me joindre à vous, et de mêler une foible voix dans vos Concerts et dans vos Chants de triomphe ; sur tout après que Sa Majesté auroit mis la dernière main aux grandes choses qu’Elle médite