Page:Benserade - Poésies, éd. Uzanne, 1875.djvu/230

Cette page a été validée par deux contributeurs.
194
LE CY GIST.


Et poly dés sa jeunesse,
Satisfit avec éclat
À l’ignorante finesse
Du Courtisan délicat.

Épitaphe d’une Femme galante.

Cy gist une femme fort belle,
Mais qui rendit enfin ses charmes superflus,
Et de qui l’on ne vouloit plus,
Tant elle fit bon marché d’elle.

Épitaphe de Mahomet IV.

Cy gist le Grand Seigneur qui fut dépossédé :
N’est-ce pas être décédé ?
Il crut avoir bien fait des siennes
D’étrangler son premier Visir ;
De noyer ses chiens et ses chiennes,
D’avoir tant pris sur son plaisir :
Est-il cruauté qu’il n’ait faite,
Afin d’apaiser son Prophète ?