Page:Benserade - Poésies, éd. Uzanne, 1875.djvu/227

Cette page a été validée par deux contributeurs.
191
LE CY GIST.


Mais cheminant par la voye un peu large,
Fut de ses intérests saintement prévenu,
Et soigneux de son revenu,
Pour ne rien oublier des devoirs de sa charge.

Épitaphe d’un Comédien.

Cy gist un Comédien,
Qui s’en aquitta fort bien :
Il broüilla mille ménages,
Il fit mille Personnages,
Tirant beaucoup de profit
Des Personnages qu’il fit.
Il fait le mort à cette heure,
Et si bien que l’on en pleure ;
Mais, il le faut avoüer.
C’est un long rôle à joüer.

Épitaphe d’une Prude.

Cy gist qui fit semblant d’être sévère et rude,
Mais pour qui nul Amant ne soupiroit à faux,