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STANCES, SONNETS, ÉPIGRAMMES.




STANCES.

Pour les Filles de la Reine.


La Porte a pour son partage
De l’esprit, de la beauté,
Avec un peu de fierté ;
Elle est modeste, elle est sage ;
Tout fléchit dessous ses loix :
Si mon cœur étoit volage,
Je croy que je l’aimerois.

Foulloux, sans songer à plaire,
Plaist pourtant infiniment
Par un air libre et charmant ;
C’est un dessein téméraire
Que d’attaquer sa rigueur :
Si j’eusse esté sans affaire.
Je croy qu’elle auroit mon cœur.