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STANCES, SONNETS, ÉPIGRAMMES.


Boyer que vous menez en laisse,
Qu’il vous laisse là ; je luy laisse,
(Pourvu qu’il prenne un autre ton)
Jusques à mon dernier jetton.
Lavaux peut-être se dispense
De vous dire tout ce qu’il pense.
Quinaut, sera toûjours Quinaut,
C’est-à-dire, doux, tendre et chaud.
Dussay-je perdre mon escrime,
Je veux les perdre tous en rime,
Moy qui suis en rime fécond.
Du Perier sera mon second,
Sa maigreur est la seule chose
Dont je me sers, et que j’oppose
À l’embompoint de Charpentier,
À qui je ne fais point quartier,
Puis qu’il vous cajole et s’embrase
Dans tous vos fauteuils qu’il écrase.
Perraut, qui vous hante, et sur rien
N’affecte le goût ancien,
Voudroit faire avec vous des siennes,
Vous qui n’êtes pas des anciennes.
J’ay tout ce grand corps sur les bras,
Et Ménage qui n’en est pas.