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nous nous trouvions placé dans cette alternative ou de sacrifier l’onéreux Benserade, par respect pour le texte, ou de le rajeunir, de l’alléger de son fardeau de panégyriste, afin d’offrir aux lettrés une véritable première édition de ses poésies galantes.

Rééditer un auteur après un si grand laps de temps, c’est l’améliorer ; et quand il revient au jour dans la nouvelle parure d’une réimpression, on doit, à notre avis, abandonner sans regrets à sa vieille édition toutes ses erreurs jointes à celles de sin éditeur.

Dans Benserade, le courtisan abâtardissait le poète : nous avons autant que possible atténué celui-là, pour ne présenter que celui-ci.

Le tome II de l’édition de Sercy a été sacrifié. Nous présentons nos excuses aux amateurs de ballets, mais nous avouons que ces ballets, aujourd’hui démodés, ne sauraient avoir qu’un médiocre intérêt.

Dans le premier volume, nous avons dû couper et aérer.

C’est ainsi que de pauvres petits madrigaux ou de charmants sonnets, qui se trouvaient englobés dans des stances d’une longueur désespérante, reviennent au jour dégagés, et se carrent en pleines marges.

Les Caprices à la Gloire personnelle du Roy, les Stances Sur le portrait du Roy, Sur la Petite Vérole du Koy, Sur le Mariage, la Guérison, la Gloire du Roy,