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Pour Mademoiſelle de Mortemart. Bergere.


Que cette Bergere eſt belle,
A-t’elle pas un defaut ?
Un Berger qui ſoit digne d’elle
N’eſt-ce pas tout ce qui luy faut ?
À quiconque poura tant faire
Que de la ranger ſous ſa loy,
La bonne affaire,
L’heureux employ !

Pour Mademoiſelle de Saint Simon. Bergere.


Gardez-vous de ces Lis, gardez-vous de ces Roſes,
Qui ne s’en gardera ne ſçauroit faire pis,
Ha ! quelle eſt dangereuſe en gardant ſes Brebis,
Elle a des yeux brillans qui diſent mille choſes,
Mais ils en donnent à garder
À qui plus qu’il ne faut oſe les regarder.

Pour Mademoiſelle de la Valliere. Bergere.


Non ſans doute il n’eſt point de Bergere plus belle,
Pour elle cependant qui s’oſe declarer
La preſſe n’eſt pas grande à ſoupirer pour elle,
Quoy qu’elle ſoit ſi propre à faire ſoupirer.