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La Cleopatre
Dircet.
La bleſſ ure du corps n’avoit pas guary l’ame,
Ses yeux eſt oient ardents quand ils perdpient le jour,
Et la mort y laißoit une place à l’amour.
Enfin il eſt receu dans ce tombeau funest e,
Il perd là doucement la vigueur qui luy reſt e,
Là s’eſt imant heureux de revoir tant d’apas,
Il embraße la Reine, & meurt entre ſes bras.
À ce coup elle éclate, elle ſe deſeſp ere,
Sa main ſans Proculée achevoit ſa miſere,
Mais elle ſe remet, & ſon ſage conſeil
Aplique ſur ſon mal un premier apareil.
Par ſon commandement j’aporte cette épée
Au ſang d’un Empereur tout fraichement trempée.
Dircet.
Dy-luy qu’elle m’oblige, & que je plains ſon mal.