Ce noble st ratageme, & cette douce amorce
Font voir que voſt re eſp rit égalle voſt re force,
Et qu’on eſt temeraire en un degré pareil,
Ou tenant contre vous, ou vous donnant conſeil.
ct oire,
Je perdois Cleopatre, & le prix de ma gloire,
Car luy donnant avis de ſa captivité,
Rome n’eut jamais veu q’uy j’avois ſurmonté ;
Que ſert de l’avertir, quand ſa fortune change,
De l’eſt at miſérable où ſon deſt in la range ?
C’est vainement pour nous irriter ſa douleur,
„ Quiconque eſt malheureux ſçait aßez ſon malheur,
„ Le ſort eſt recognu de ceux qu’il perſecute,
„ Et qui tombe d’un thrône en reſſ ent bien la chute.
Je veux traiter la Reine avec un grand honneur,
Je veux que ſa miſère ait face de bonheur,
Qu’on la reſp ecte ailleurs comme dans ſa patrie,
Et qu’elle trouve à Rome une autre Alexandrie,
Le reſp ect ſera tel quand on l’y recevra,
Qu’elle croira mener le char qu’elle ſuivra,
C’eſt comme il faut traiter ceux qui ſont dans ce gouffre,