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portant les noms de savants français contemporains. Encore étaient-ils les thèses latines de Berlioux[1] et de Schirmer[2].

Tout en procédant à des empilements aussi équilibrés que possible de ces multiples formats, je me disais :

« Et moi qui croyais que, dans sa mission avec Morhange, Saint-Avit était surtout chargé des observations scientifiques. Ou ma mémoire me trompe de façon étrange, ou, depuis, il a joliment changé son fusil d’épaule. Ce qu’il y a de sûr, c’est qu’il n’y a rien pour moi, au milieu de tout ce fatras. »

Il devait lire sur mon visage des traces par trop apparentes de surprise, car il dit, sur un ton où je crus deviner une pointe de défiance :

— Le choix de ces livres te surprend, peut-être ?

— Je n’ai pas le droit de dire qu’il me surprend, — répliquai-je, — puisque j’ignore le travail en vue duquel tu t’es entouré d’eux. En tout cas, je crois pouvoir affirmer, sans crainte d’être démenti, que jamais officier des bureaux arabes n’a possédé de bibliothèque où les humanités fussent aussi bien représentées.

  1. Doctrina Ptolemaci ab injuria recentiorum vendicata, sive Nilus Superior et Niger verus, hodiernus Eghiren, ab antiquis explorati. Paris in-8o, 1874, avec deux cartes. (Note de M. Leroux.)
  2. De nomine et genere populorum qui berberi vulgo dicuntur. Paris, in-4o, 1882. (Note de M. Leroux.)