— Bon, — murmurai-je en me relevant, — voilà les diableries qui commencent.
Nous continuâmes notre route. Bientôt une lueur autre que celle des veilleuses roses commença à éclairer le couloir.
Nous arrivâmes ainsi devant une haute porte de bronze, toute découpée à jour par de bizarres dentelles lumineuses. Un timbre pur tinta, les deux battants s’entr’ouvrirent. Le Targui resté dans le couloir les referma derrière moi.
Machinalement, je fis quelques pas dans la salle où je venais de pénétrer seul ; puis, je m’arrêtai, figé sur place, portant la main à mes yeux.
J’étais ébloui de l’azur qui venait de m’apparaître.
Il y avait plusieurs heures que les lumières tamisées m’avaient déshabitué du grand jour. Il entrait à flots, par tout un côté de l’immense salle.
Elle était située dans la partie inférieure de cette montagne, plus taraudée de couloirs et de galeries qu’une pyramide égyptienne. De plain-pied avec le jardin que j’avais, le matin, aperçu du balcon de la bibliothèque, elle paraissait le continuer. La transition était insensible : si des tapis s’étendaient sous les grands palmiers, des oiseaux voletaient à travers la forêt des colonnes de la salle.
Le contraste la faisait obscure, dans toute la partie que ne baignait pas directement le jour de l’oasis. Le soleil, en train de mourir derrière la