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Émile Benoist

que Lamaque, sans l’intervention de Québec — n’existait-elle pas, ses plans n’étaient-ils pas tracés, mais personne n’avait jamais songé à établir une ville dans ces parages. Ce sont maintenant deux villes que l’on y trouve, Val d’Or et Bourlamaque, et une troisième ne tardera pas, dont le nom n’est pas connu, dans le voisinage immédiat de la mine Sigma.

Au contraire de Val d’Or qui s’est d’abord établi et construit au petit bonheur, quitte à mettre ensuite de l’ordre dans le chaos, Bourlamaque est le résultat d’un plan d’ensemble que des urbanistes ont commencé par mettre sur le papier. Ville ouverte, trop largement ouverte, contre ville fermée, peut-être trop fermée.

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La compagnie Lamaque Gold Mine, d’abord possédée par le syndicat Read-Authier, qui en a cédé la majorité des actions à la grande société ontarienne Teck-Hughes, avait dépensé plus de deux millions de dollars pour l’aménagement de la mine et celui de la ville avant que la mine n’eût produit une once d’or, que la ville n’eût un seul citoyen. Les ouvriers mineurs, à l’époque où des puits et des galeries s’enfonçaient dans le sous-sol,