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Émile Benoist

L’industrie qui chôme le moins, de toute évidence, c’est celle qui exploite les loisirs de la collectivité. Val d’Or possède deux grands cinémas et Bourlamaque en a un d’aussi vastes dimensions. Ils ne désemplissent pas. Salles de quilles et de billard, salles de danse ne se comptent pas à Val d’Or, non plus que les comptoirs où se débitent les glaces et les boissons gazeuses. Le café de nuit, dansant et à spectacles, fait fortune. Les buvettes de la bière sont innombrables, bien qu’un tout petit nombre soient munies d’autorisations récentes.

Ceux qui ont à cœur le bon ordre dans Val d’Or et dans les autres centres miniers expriment le regret que les permis de la Commission des Liqueurs se soient fait attendre si longtemps. En patentant les établissements les mieux tenus, l’on fait disparaître presque immédiatement les bouges. Si Val d’Or a maintenant des hôtels, des tavernes et des épiceries autorisées à vendre de la bière, Malartic en juillet 1937, n’en avait pas encore, bien que la ville fut déjà pourvue d’un excellent hôtel où le voyageur trouve, à des prix raisonnables, le gîte et le couvert. Ni Malartic ni Val d’Or n’avaient à cette époque de magasin de la Commission des Liqueurs, pour la vente des vins et des alcools. Un commerce illicite s’était improvisé, au su de tout le monde. Si les agents de la police provinciale, cam-