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Émile Benoist

neurs à un endroit donné, principalement dans une ville neuve où tout est à faire détermine un peuplement bien plus nombreux. On le constate à Val d’Or, on commence à le constater à Malartic, ville encore plus jeune, à peine née.

Dans les centres miniers, le gain ne provient pas que des seules mines, mais de toutes sortes de travaux qui ne sont pas miniers, de toutes sortes d’entreprises. À Val d’Or, depuis la naissance de la ville, le bâtiment va, par exemple, à grande allure. L’on construit des maisons de tous les genres, pour l’habitation, le commerce, l’industrie. Un toit est à peine posé qu’il loge déjà une hôtellerie, une pension, tout un groupe de familles. La porte d’un garage n’est pas encore sur ses gonds que l’automobile s’empare de la place. De même sur toute la ligne. La course à l’or, au métal même qui s’appelle or, détermine une course générale à l’argent, représentation de la monnaie, du gain. C’est d’abord le bâtiment, ce qui se comprend, et le bâtiment fait ensuite tout aller.

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À l’été de 1937, Val d’Or, pour loger plus de 7 000 habitants, ne disposait que de 500 maisons,