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L’Abitibi, pays de l’or

Archambault, quincaillier ; Georges Bussières, prospecteur.

Ce dernier, ancien citoyen d’Amos, était le seul Abitibien à faire partie du premier conseil municipal de Val d’Or. C’était aussi le seul que son métier de prospecteur rattachait directement à l’industrie minière.

M. Bussières est le découvreur de bien des mines abitibiennes, notamment de la mine qui a d’abord porté son nom, avant d’être la Threadwell-Yukon, et, en définitive, la Cournor.

Le maire Charlykof, venu du nord de l’Ontario, est un entrepreneur en cinéma. Il exploite actuellement le plus grand théâtre de Val d’Or, le Princess, dont l’aménagement se compare sans désavantage à celui de beaucoup d’entreprises du même genre à Montréal. Chaque semaine, le Princess de M. Charlykof passe du film parlant français.

L’on peut de prime abord s’étonner de ce qu’une ville supposément minière soit administrée par un entrepreneur en spectacles, un mécanicien, un entrepreneur en construction, un quincaillier, même un rentier. C’est que les mineurs dans Val d’Or ne sont qu’une minorité, comme d’ailleurs dans la plupart des villes minières. L’établissement d’un groupe de quelques centaines de mi-