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Émile Benoist

voir des élections régulières quelques mois plus tard. En attendant, le maire Charlykof et les échevins, tous Canadiens français, sont allés au plus pressé. Leur administration était soumise au contrôle d’un gérant, M. J. P. Laforest, ingénieur civil, désigné par le gouvernement de Québec. M. Gustave Garneau, avocat de Québec, agissait comme secrétaire de la ville, et M. Jean DeSerres, autrefois de Montréal, comme assistant-secrétaire. M. DeSerres a dressé le premier rôle d’évaluation, d’après lequel la valeur de la propriété foncière de Val d’Or s’établissait à un million et demi de dollars environ.

L’administration temporaire a obtenu l’autorisation d’emprunter 400 000 $ pour entreprendre sans délai des travaux d’aqueduc et d’égouts. La charte de la ville impose aussi aux compagnies East-West et Harricana, l’obligation de verser au trésor municipal, une contribution annuelle de 5 000 $, pendant cinq ans. C’est ainsi que d’importants travaux ont été tout de suite entrepris. La ville a maintenant son approvisionnement d’eau potable, ce qui avait d’abord manqué. Les fabricants de boissons gazeuses, nombreux à Val d’Or, n’avaient pas à s’en plaindre. D’autres travaux sont également en