Page:Benoist - L'Abitibi pays de l'or, 1938.djvu/85

Cette page a été validée par deux contributeurs.
81
L’Abitibi, pays de l’or
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Des cabanes en billes et même des maisons en planches avaient cependant été construites un peu partout, selon le gré et la fantaisie de chacun. Ces logements se louaient à prix d’or : n’était-on pas en pays de l’or ? Une cabane en billes, de 20 par 20 pieds, trouvait facilement locataire à 25 $ par mois. C’est-à-dire que le constructeur de la cabane se remboursait, dans l’année, de tous ses frais et même davantage. Le loyer d’un logement un peu plus convenable était à l’avenant. Il faut dire que la situation, après deux ans, n’a pas sensiblement changé, quant au logement, qui constitue encore, dans Val d’Or, un problème à l’état aigu.

Comment d’ailleurs en serait-il autrement, puisque les choses commencent à peine à se tasser ? L’administration temporaire, sous la direction d’un représentant du ministère provincial des Affaires municipales, fait de son mieux mais elle doit tout faire en même temps : édicter des règlements de construction, dresser le rôle d’évaluation, construire des égouts et des conduites d’aqueduc, trouver l’eau potable pour ces mêmes conduites, emprunter pour exécuter les travaux nécessaires, etc.

***

Selon les prescriptions de la charte votée au printemps de 1937, à Québec, Val d’Or devait a-