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L’Abitibi, pays de l’or
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réal, est en train de remettre en exploitation. À l’été de 1934, l’activité des prospecteurs commençait à grandir dans les régions au delà, autour du lac de Montigny ainsi qu’au sud des lacs Malartic et Preissac. Tous réclamaient des chemins qui faciliteraient leurs travaux de découverte et d’exploration.

C’est au cours de l’hiver 1934-35 que la grande poussée fut donnée. Quelques centaines d’hommes, des squatters, dressèrent leurs tentes sur le site actuel de Val d’Or, une mince bande de terre entre les lacs de Montigny et Blouin. Sur les entrefaites, le territoire de la mine Lamaque avait été piqueté et concédé par un ancien ingénieur de la mine Greene-Stabell, ce dernier ayant été, paraît-il, renseigné quant aux affleurements minéralisés de ces parages par un métis algonquin du nom d’Odjik. Cette mine devait ensuite passer, pour peu de temps, au syndicat Read-Authier, et devenir en définitive propriété de Teck-Hughes, la grande entreprise ontarienne. En même temps, une société québécoise, la Canadian Exploration, à laquelle M. Hector Authier n’était pas étranger, commençait des explorations sur la propriété maintenant exploitée par la compagnie Sigma. Dans le voisinage encore de la ville de Val d’Or, la East-West Exploration Company et l’Harricana