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L’Abitibi, pays de l’or

exerce son ministère dans l’île de Siscœ, dont la population comprend une vingtaine de familles catholiques, aux mines Kiena et Wisik, dans l’île Parker, à la mine Dorval, entourée d’une population de 125 personnes, à la mine Shawkey, où la population catholique dépasse les 200 âmes, y compris sept ou huit familles, à la mine Gale, dont le campement loge 65 hommes, à la rivière Piché, où plus de cent hommes travaillent jour et nuit à la construction d’un pont qui fera passer le rail du Canadien National. Au même endroit ou tout proche, il y a encore Paris-la-Nuit ou Hollywood, un village de réputation douteuse mais fort peuplé et encore plus fréquenté par des gens qui viennent de dix, quinze et vingt milles, parfois par des chemins impassables.

Pour aller de l’une à l’autre des missions qui relèvent de sa juridiction, M. l’abbé Quenneville doit faire un trajet d’une trentaine de milles, en employant, comme de raison, les moyens de locomotion les plus divers : le kicker ou le bateau-taxi, l’auto, le cheval, l’avion ; en hiver, les chiens, la raquette, l’autoneige, la vanne montée sur patins, tirée par une auto-chenille et dont l’intérieur est garni d’un poêle qui le chauffe ou plus exactement fait de son mieux pour donner ce résultat.

L’Abitibi minier comme l’Abitibi de la colonisa-