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Émile Benoist

les, au nombre de vingt-cinq, il forme la paroisse de Saint-Bernard, Saint-Bernard-de-Sullivan, pour dire son nom officiel. Entre le village de la scierie et le village de la mine, l’école est construite, trop étroite toutefois pour servir de chapelle dominicale. La messe se dit dans la salle à manger de l’un des deux hôtels du village de Sullivan, l’hôtel Sigouin. Sur semaine, il n’y a pas de messe dans la paroisse de Saint-Bernard, car le curé, M. l’abbé Hermas Quenneville, est en même temps missionnaire pour toute la série des campements miniers qui sont établis autour du lac de Montigny et qu’il doit visiter régulièrement.

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Les paroissiens de Saint-Bernard, le faut-il dire ? ne sont pas du type bourgeois et casanier. Ce sont des gens venus d’un peu partout, de tous les coins de la province de Québec et même de centres miniers de l’Ontario, qui ne craignent pas l’aventure. Un établissement en pays neuf n’est pas fait pour les déconcerter. Leur premier curé, M. l’abbé Quenneville est un peu, et pas mal de leur trempe. Sa carrière avant son entrée dans les ordres le démontre.

Son père qui était originaire de Saint-Anicet,