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L’Abitibi, pays de l’or

et des pelouses bien peignées. Dans Val d’Or et dans Bourlamaque, comme autour des deux villes, des chevalements qui sont installés ou qui s’installent, partout du forage dans le roc vif. Quand ce ne sont pas des entreprises minières qui font vriller le roc, ce sont les administrations municipales et toutes neuves. Val d’Or achève présentement ses canalisations d’aqueduc et d’égout. Quant à Bourlamaque, c’est fait, du moins pour la partie habitée du territoire. Au delà de ces deux villes, vers l’est d’abord, le long de la route Senneterre-Rouyn, ensuite vers le nord, par un chemin de traverse qui conduit à la Perron et à la Beaufor, encore des chevalements et des chantiers de sondage. Quand les sondages de surface seront plus avancés, ça ne sera bientôt plus, dans tout le paysage, qu’une forêt de chevalements, véritable paysage minier.

Autour du lac de Montigny, sur ses bords mêmes, l’aspect a bien changé depuis trois ans. La route a fait se multiplier les chantiers miniers. Il en est d’établis sur toutes les îles du lac, l’île Dalton, l’île Kiena, l’île Wisik et d’autres encore. L’île de Siscœ est en train de devenir presqu’île. Le résidu de son usine achève de remplir un étroit du lac, sur une distance d’un mille, formant un isthme qui reliera bientôt l’île à la terre ferme. Sullivan,