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Émile Benoist

plus que d’autres découvertes du temps, dans le voisinage du lac Fortune, près de la mine Arnfield d’aujourd’hui. Tout cela indique toutefois que les Canadiens français ne furent pas lents à se mettre à l’exploration du Nord-Ouest québécois. Ils furent de ceux qui connurent les anciennes routes du bassin de la rivière des Outaouais.

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Horne, en allant piqueter la Noranda, avait dû suivre la Kinojévis. En 1926, c’était encore par cette voie que la ville naissante de Rouyn — quelques centaines de cabanes en billes et de tentes — s’approvisionnait. J’en garde le souvenir, pour avoir fait le voyage à cette époque, d’Angliers jusqu’à Rouyn, en passant par le lac des Quinze, le Haut-Outaouais, le lac Expansé, encore l’Outaouais, la Kinojévis. Les pionniers du lac de Montigny, Martin, Lapalme, Authier et Sullivan, ensuite Dumont, qui piqueta la mine O’Brien, pour le compte du sénateur O’Brien, de Toronto, déjà intéressé dans des entreprises minières de l’Ontario, tous les autres pionniers du lac de Montigny passèrent par l’Harricana.

Il y a quelques années encore, c’était la seule route à suivre, celle que je prenais, au mois d’août