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L’Abitibi, pays de l’or

nord, par les affluents septentrionaux de la rivière des Outaouais, étaient connues depuis bien plus longtemps. Ce furent celles des découvreurs et des premiers explorateurs, des missionnaires. D’Iberville, ses frères et leur troupe, en allant déloger les Anglais de la baie d’Hudson, en 1685, suivirent probablement la Kinojévis, qui prend sa source près de Villemontel, ou encore une autre voie, plus à l’ouest, la rivière Solitaire, maintenant célèbre pour ses colonies, et le grand lac Opasatika. M. James Sullivan, l’un des plus vieux prospecteurs de la région, celui qui ouvrit la mine Sullivan, et Horne, qui découvrit la propriété maintenant, exploitée par la compagnie Noranda, étaient rendus là-bas en 1908. Ils n’étaient pas les premiers cependant à examiner les terrains. Larose, un Canadien français, avait à peine découvert, en 1904, la mine célèbre à laquelle il donnait son nom, dans la région de Cobalt, Porcupine, Larder Lake et Kirkland Lake commençaient à peine d’être connus que des prospecteurs canadiens-français de Villemarie, capitale du Témiscamingue, notamment Olier et Renaud, faisaient des découvertes dans les cantons de Beauchastel et de Dasserat, pas loin de Rouyn. À cause des difficultés de communication, de la pauvreté des moyens de transport, cela n’eut pas de suite, pas