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L’Abitibi, pays de l’or

De chaque côté de la voie, à double rang parfois, cabanes en billes et tentes se succèdent. Des ingénieurs, des géologues sont à l’œuvre partout, explorant le terrain, dirigeant des équipes de terrassiers qui creusent des tranchées ici et là, au hasard des affleurements minéralisés. Une pauvre cabane peut ici loger un laboratoire de chimie dont l’installation a coûté fort cher alors que la cabane voisine, de même apparence extérieure, n’est qu’une boutique où se débitent le hot-dog et la canette de boisson gazeuse quand ça n’est pas la canette de bière — vendue à gros prix — ou encore le whisky de contrebande, qui ne se donne pas non plus.

Cette route, dont les littoraux se peuplent à vive allure, n’est pas la seule qui pénètre la région. De bien meilleures voies, parce que plus anciennes, viennent de quarante milles au nord d’Amos : l’une qui longe la rive droite de l’Harricana, touche le lac de Montigny, à la mine Sullivan et continue, en passant par Val d’Or jusqu’à la rivière Piché ; une deuxième suit l’autre rive de l’Harricana et ses élargissements, les lacs Lamotte et Malartic, se soude enfin, pas loin de la fameuse mine O’Brien et du petit lac Revillart, sur lequel l’on aménage déjà un aéroport, à la route Senneterre-Rouyn.