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Émile Benoist

nous, parmi les nôtres, savent qu’il en existe une de cet ordre. Il faudra pourtant y venir, à moins que nous ne nous résignions à toujours rester pauvres au pays de l’abondance.

Situons donc ; notre voyage rétrospectif n’en sera ensuite que plus facile.

Le Nord-Ouest de Québec — comme tout est relatif — a ceci de particulier qu’il se situe au nord de l’Ontario et partant de Toronto. C’est, tout à fait en haut, le versant oriental du bassin de la baie James, avec en plus, vers le sud, le bassin de l’Outaouais supérieur et, à partir du lac Témiscamingue, la rive gauche de cette rivière, qui prend alors les proportions d’un fleuve. Le territoire de la rive droite appartient à l’Ontario. Comme l’Outaouais coule dans une direction à peu près ouest-est, la rive nord est québécoise, la rive sud est ontarienne. Le territoire québécois baigné par les eaux outaouaises, c’est le Témiscamingue. L’Abitibi comprend ce qui est plus au nord.

Un avocat de Montréal, M. Paul Ranger, qui a beaucoup fréquenté cette région et qui a été à même d’y suivre de près quelques-unes des entreprises minières parmi les plus importantes, en prononçant une conférence sur l’Abitibi, devant un auditoire montréalais, le situait entre le 48e et le 49e degrés de latitude nord, le 70e degré,