Page:Benoist - L'Abitibi pays de l'or, 1938.djvu/53

Cette page a été validée par deux contributeurs.
51
L’Abitibi, pays de l’or
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

de l’Abitibi et du Témiscamingue n’est pas la moins intéressante de notre vaste province. La révélation qui s’est déjà faite de ses ressources en dix ou douze ans donne à y réfléchir.

En 1903, alors que feu Joseph Obalski était inspecteur des mines pour le gouvernement de Québec, la province produisait 55 onces d’or, représentant une valeur de 1 000 $. Ce peu de métal précieux provenait des alluvions de la Chaudière et de petits dépôts dans le comté de Portneuf. Huit ans plus tard, en 1911, la production de l’or dans la province ne représentait encore que 12 672 $ et la production de l’argent, 9 827 $. Vers 1925, l’élan était donné, la Horne Mining, prédécesseur de la compagnie Noranda, forait son premier puits et songeait à l’établissement d’une ville ; les prospecteurs pullulaient dans tout le Nord-Ouest québécois. Mais les entreprises nouvelles n’en étaient pas venues au stade de la production. Dans les statistiques officielles de Québec, l’or ne s’inscrivait, en 1925, que pour 33 116 $ et l’argent pour 148 451 $. Depuis, quelle poussée, quel progrès, quelle révélation ! À partir de la frontière ontarienne, à la latitude de Kirkland Lake, vers l’est, sur une distance de plus de cent milles, c’est tout un chapelet de mines, de concessions et de prospections minières. Comme par enchantement,