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Émile Benoist

UNE VIEILLE PAROISSE

Vieille, il faut entendre cela dans un sens très relatif, par rapport aux paroisses précédemment mentionnées et qui sont nées d’hier ; par rapport aussi au reste du pays abitibien qui n’est pas peuplé depuis plus d’un quart de siècle.

La paroisse de Saint-Luc de La Motte existe depuis 1915 ou 1916. Située à l’entrée même du territoire minier qui est maintenant le plus actif, à l’ouest des colonies de Varsan et de Saint-Benoît de Lacorne, sa fondation est bien antérieure toutefois aux toutes premières exploitations minières du voisinage. Son curé actuel, qui est là depuis vingt ans, M. l’abbé François-Xavier Chagnon, frère du R. P. Chagnon, jésuite, a vu s’établir les mines O’Brien, Thompson-Cadillac, Martin — devenue Shawkey — Sullivan, c’est-à-dire les plus anciennes de l’Abitibi. Il a été pendant des années le seul missionnaire à visiter les premiers campements miniers. Le territoire alors confié à son ministère comprenait tout le bassin des lacs La Motte et Malartic, que relie entre eux la rivière Sigwash. La rivière et les deux lacs font partie du système des eaux de l’Harricana et c’est dans la partie supérieure du système harricanien que se situent les principaux champs aurifères de l’Abitibi.