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Émile Benoist

y a d’abord la terre qui est bonne ; ceux qui la préparent à donner des récoltes entrevoient le succès rapproché ; de plus, ces gens sont de vieux Abitibiens qui ne se laissent pas rebuter par les premières difficultés d’un établissement en pays neuf. La plupart, colons depuis longtemps ou fils de colons, connaissent leur métier.

DES COLONS DE NICOLET

À Saint-Benoît de Lacorne, déjà paroisse, et dans la colonie de Varsan, qui le deviendra vraisemblablement sous peu, les choses sont bien plus avancées quant à la population. Les deux établissements se sont fondés, selon les données du plan Vautrin, par des gens de Nicolet, recrutés par la Société de colonisation du diocèse. Saint-Benoît a commencé avec 80 colons mariés et 50 colons célibataires, dont un bon nombre se sont mariés depuis ; Varsan, avec 45 colons mariés et 50 colons célibataires. Comme la colonie est maintenant vieille de plus de trois ans, c’est dire que plusieurs de ces derniers se sont laissé tenter par le mariage.

L’intention du curé de Saint-Benoît, en même temps missionnaire dans la colonie voisine, M. l’abbé Charles Richard, est de pousser le plus tôt