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L’Abitibi, pays de l’or

vriers au village. Les terres que baigne la rivière Héva les ont tentés parce qu’elles sont de bonne qualité et qu’elles se trouvent en plein cœur du territoire minier actuellement le plus actif. À moins de dix milles à la ronde, des mines sont en pleine exploitation, notamment O’Brien, connue par son filon mirifique, la Thompson-Cadillac, la Canadian-Malartic, dont l’usine d’un rendement quotidien de 750 tonnes de minerai est la plus considérable de tout l’Abitibi. D’ici quelques années, les terres neuves pourront produire et les colons, s’ils ont appris à offrir des produits de la qualité qu’il faut, auront à leur porte même des marchés d’importance. Déjà l’aviculture, pour quelqu’un qui s’y entend, pourrait faire vivre son homme dans ces parages. Les œufs s’importent des provinces de l’Ouest et, fort souvent, par voie de Toronto.

À la rivière Héva, il y a encore place, selon l’abbé Renaud, pour 65 familles, qu’il ne sera pas difficile de recruter quand les lots de cent acres seront mis en distribution. Avant que le peuplement de la paroisse ne soit achevé toutefois, il ne peut être question de bâtir une église et d’établir un curé. La messe se dit, sur semaine seulement, dans un magasin ou dans une maison de colon. L’école s’organise.

La réussite de cette colonie paraît assurée. Il