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Émile Benoist

que le commun des mortels n’a plus pour ainsi dire jamais l’occasion d’en voir.

Ce qui ajoute pareillement, va-t-il sans dire, à la valeur des gisements aurifères de l’Abitibi. Le prix de d’or, qui ne marque pas une tendance à la baisse, ne peut qu’inciter les prospecteurs abitibiens à la recherche de nouveaux gisements, les capitalistes d’un peu partout à s’intéresser à l’extraction de l’or dont le sous-sol de cette région semble si bien pourvu. Faut-il rappeler que c’est sur une distance de cent trente milles seulement, le long d’un mince ruban, dont la largeur ne dépasse pas quelques milles, que des gisements aurifères ont été jusqu’à présent repérés là-bas. Les prospecteurs n’ont encore gratté qu’une infime partie du précambrien de l’Abitibi. Selon toute vraisemblance, le gros des découvertes reste à venir.

C’est non seulement l’industrie minière qui s’en ressentira mais, par voie d’heureuse conséquence, l’industrie de la province en général, son commerce, son agriculture et sa colonisation.