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L’Abitibi, pays de l’or

on s’en sert assez souvent pour couvrir des courts de tennis.

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Quant à l’or, une fois par mois, on le coule en petites barres, en forme de briques. La Sullivan produisait en 1937 deux briques d’or par mois, ce qui représentait alors une valeur d’environ 70 000 $. Pour obtenir ces deux briques, pesant ensemble environ 125 livres, il fallait traiter au delà de 4 500 tonnes de minerai. Une mine d’or, c’est comme la montagne qui accouche d’une souris : 9 000 000 de livres de minerai pour avoir 125 livres de métal jaune. Encore Sullivan a-t-elle du minerai riche.

Et tout l’or produit par les mines, la loi le veut ainsi, s’en va à la Monnaie d’Ottawa, qui le paie en billets de la Banque du Canada, au prix du métal précieux sur le marché.

Les propriétaires des mines n’ont pas le droit de divertir une parcelle de l’or qu’ils produisent. La loi l’interdit. D’ailleurs, à quoi cela servirait-il ? L’or n a plus cours. Le métal précieux n’a d’autre utilisation pour son producteur canadien que l’achat de papier-monnaie. Celui-ci a bien son