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Émile Benoist

reçoit ce qui surnage, une solution pauvre de cyanure d’eau, qui va dans des bassins de réserve pour retourner dans le circuit, en reprenant au commencement tout à fait.

La pulpe n’est pas encore abandonnée. On la pompe à travers un filtre et l’excédent de liquide, solution de plus en plus pauvre de cyanure d’or, est retournée dans le circuit. La pulpe est alors devenue très épaisse. Un râteau rotatif la brise, on y ajoute de l’eau pour obtenir un liquide crémeux, qui passe par un filtre à tambour. On extrait alors tout ce qui peut rester de solution de cyanure d’or, solution encore plus pauvre que la précédente. On la rejette dans le circuit.

Enfin la pulpe devenue trop épaisse pour couler est diluée dans de l’eau et rejetée dans le lac. Ce sont les résidus stériles, les tailings, car ce mot est maintenant admis dans le vocabulaire des techniciens français. Les tailings sont la poudre de ce qui servait de gangue à l’or ; quartz, tourmaline, granodiorite, andésite, parfois de la chlorite et aussi des sulfures broyés fins. Le lac de Montigny, l’ancien Kienawisik des Algonquins, les reçoit et s’en fait un nouveau lit.

Y aurait-il une utilisation pour cette matière minérale pulvérisée ? Dans la région minière,