Page:Benoist - L'Abitibi pays de l'or, 1938.djvu/199

Cette page a été validée par deux contributeurs.
188
Émile Benoist

alchimistes du moyen âge faisaient. L’on obtient ainsi de l’or pur tout en récupérant le mercure.

Voilà pour l’amalgamation, qui n’offre rien de particulièrement compliqué.

***

La pulpe, ayant déposé un peu d’or dans les sluices, continue son chemin par et avec gravité. Elle tombe dans de grands bassins, des cuves de 20 à 30 pieds de diamètre, de 10 pieds de hauteur. Un dispositif tourne très lentement dans le fond. La cuve reçoit continuellement de la solution neuve de cyanure de potassium ou de sodium. À la partie supérieure de la cuve, une rigole. La partie la plus liquide de la pulpe s’y déverse. C’est la solution mère de cyanure d’or.

Nous dirons subséquemment ce qu’il advient de la pulpe restée dans le fond des cuves. Voyons tout de suite le sort de la solution mère de cyanure d’or.

On la clarifie à travers un filtre en toile, puis on l’envoie à la précipitation, qui consiste à ajouter de la poussière de zinc et d’autres ingrédients ou réactifs qui feront précipiter l’or dans des sacs, des sacs qui ont l’air de bas de laine. Le bas de laine convient bien à l’or. C’est le procédé dit de