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L’Abitibi, pays de l’or
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Il n’y a rien de plus simple que d’opérer l’amalgamation du mercure et de l’or. Il est vraiment inconcevable que les alchimistes moyenâgeux ou médiévaux aient mystifié leurs contemporains, leur aient fait prendre de l’amalgame pour la pierre philosophale. On n’est pas plus naïf ! Nous entendons, naïfs, les contemporains des alchimistes et non pas ces derniers.

On mélange dans un baril, en proportion définie, du mercure avec le concentré qui vient des trappes ou des sluices. On fait rouler le baril pendant quelques heures. Le mercure venant en contact intime avec l’or, l’amalgamation se produit. Le contenu du baril est versé sur des plaques d’argent ou de cuivre enduites de mercure. L’amalgame commencé colle à la table. On le lave à l’eau et le sulfure coule, de même que ce qui reste de gangue quartzeuse. Il ne reste que l’amalgame, dont on forme, en grattant bien les plaques pour ne rien perdre, des boulettes gris fer, qui contiennent 50 pour cent d’or et 50 pour cent de mercure. À la Sullivan, l’amalgamation donne environ deux boulettes par jour, des boulettes grosses comme des œufs de poule, mais pesant peut-être une centaine de fois plus. Plus tard, on distille l’amalgame, dans une cornue en fer, comme les