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Émile Benoist

elle rencontre, par en-dessous, un jet d’eau qui fait se séparer l’or natif ou mêlé seulement à du quartz et les sulfures ou pyrites. Il en résulte un premier concentré qui va tout droit à l’amalgamation.

Le reste de la pulpe passe à un classificateur, appareil impressionnant, grande auge inclinée, munie d’une vis ou d’un arbre hélicoïdal. La pulpe non suffisamment pulvérisée va monter, entraînée par l’hélice, le reste s’en va vers des sluices.

Ce qui remonte par l’hélice se déverse de nouveau, partie dans les moulins à boulets, partie dans les moulins à tiges, pour se faire broyer à point, repasse dans les trappes et par le classificateur. Cet appareil, plus intelligent qu’il n’en a l’air, ne laisse avancer que la pulpe suffisamment mastiquée.

Celle qui passe à l’examen du classificateur descend vers des sluices. Ce sont des tables inclinées à petit angle, garnies de couvertures à rainures, genre corduroy. L’or natif et les sulfures qui n’ont pas été récupérés par les trappes se déposent dans les rainures. Les couvertures sont lavées toutes les huit heures et le produit est encore un concentré qui s’en va à l’amalgamation.

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