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Émile Benoist

Les deux procédés en usage à la Sullivan sont l’amalgation et la cyanuration.

Le premier est fort ancien, les alchimistes du moyen âge le connaissaient, savaient les propriétés du mercure de s’amalgamer à divers métaux, notamment à l’or. Mais l’amalgamation n’est pratique et économique que pour le minerai qui contient de l’or à l’état libre. La cyanuration convient mieux pour un minerai, comme le cas se présente, à la mine Sullivan, dont l’or se trouve contenu dans des sulfures : pyrite de fer, pyrotine, chalcopyrite. La cyanuration, c’est la dissolution de l’or du minerai dans une solution de cyanure de sodium ou de potassium. Il en résulte un concentré qui est traité par un procédé de fusion.

Voyons comment les choses se passent à l’usine de Sullivan. Juste avant l’entrée dans les moulins à boulets et à tiges, le tablier sans fin qui amène le minerai du réservoir passe au-dessous d’une série d’électro-aimants qui enlèvent tous les déchets métalliques, morceaux de fer, clous, bouts de broche, etc., dont la présence dans la pulpe à venir serait particulièrement dommageable pour l’amalgamation.

Dans les moulins, au minerai qui se fait broyer, pulvériser, on a ajouté tout de suite une